Aujourd'hui, ce n'est pas un billet très réjouissant que je vous écrie....
Non.... La forêt de ma belle île brûle.
Il y a quelques jours nous nous remémorions l'incendie qui nous avait tant traumatisé il y a un an, et nous disions "plus jamais ça..". Et hier, au même endroit, le souvenir s'est mêlé au temps présent.
Un pyromane, évidemment, qui dans sa case doit sourire devant son coup magistral: il a embrasé une partie du joyau réunionnais, du patrimoine français, de nouveau, un an après.... Il doit être heureux cet homme sans scrupule, fasciné par les flammes, qui n'a que faire des conséquences catastrophiques de ses actes.
Ici, nous tremblons tous presque en silence. Lorsqu'on entendait hier soir aux informations qu'en un même laps de temps, les flammes avaient ravagé presque 10 fois plus de terres que l'an passé, quand en se levant on apprenait que 300ha avaient brûlé en moins de 24heures, alors qu'en 2010, 800 étaient partis en 12 jours..... Où va t'on?
De chez moi, je vois la longue bande de fumée au sommet de la montagne. J'espère ne pas arriver à voir les flammes. Cela s'étend sur 7 km, j'en suis loin, mais c'est impressionnant... Peut être cette photo prise de mon balcon vous donnera une petite idée...
Je vous fais partager un article paru sur le site local du portail orange, histoire que vous sachiez un peu... Je donnerais des nouvelles de cette catastrophe, en espérant qu'elles soient bonnes....
Les flammes s’acharnent sur la forêt
Plus de 300 hectares de forêt ont déjà brulé depuis le début de l’incendie ce mardi après-midi 25 octobre 2011 dans la zone comprise entre le Tévelave et le piton Maïdo. Le sinistre est beaucoup plus virulent qu’en octobre 2010 où près de 800 hectares avaient brûlés en 12 jours. Dans la nuit, un pompier a été blessé au thorax à la suite d’une chute. Tôt ce mercredi matin les pompiers ont effectué des reconnaissances aériennes. Après la visite sur place du préfet Michel Lalande la décision de faire appel à des renforts de métropole et au Dash 8, l’avion bombardier d’eau, pourrait être prise très vite. Huguette Bello, députée-maire de Saint-Paul en a officiellement fait la demande au préfet ce mercredi matin. Une centaine de pompiers, une trentaine de véhicules de secours et cinq hélicoptères bombardiers d’eau luttent avec acharnement contre les flammes depuis mardi après-midi
Les pompiers ont passé toute la nuit sur place. Ils avaient un objectif : empêcher que le feu ne traverse la route forestière du Tévelave. Ils ont réussi. Mais pour combien de temps. Attisé par un vent fort, le feu est en effet d’une grande virulence. En quelques heures, il a dévoré la moitié de la surface ravagé en 12 jours en octobre 2010. Près de 300 hectares sont déjà partis en fumée. Le bilan a tous les risques de s’alourdir au cours des prochaines heures. Surtout si le vent, qui s’est un peu calmé dans la nuit, se remet de la partie. C’est la raison pour laquelle des renforts pourraient très vite être appelés de métropoleEn début de matinée ce mercredi, la lutte contre le feu se poursuit. Les rotations des hélicoptères bombardiers d’eau ont repris dès le petit jour. Le front du sinistre est long de 7 kilomètres. Des flammes hautes de plusieurs mètres continuaient d’engloutir la forêt et avec elles bon nombres d’espèces de flore et de faune, parfois endémique. L’un des objectifs de la journée pour les pompiers sera d’ailleurs d’éviter que la zone épargnée par le sinistre de l’année dernière soit maintenant la proie des flammes. Et pour cause. Dans cette zone comprise dans l’axe allant du Petit au Grand Bénare se trouvent 90% des espèces endémiques de la flore et de la faune réunionnaise. Les représentants du parc national présents sur place mardi soir prévoyaient déjà une « catastrophe de grande ampleur »
Selon les premières constatations l’incendie ou plutôt les incendies, il y en a eu plusieurs mardi après-midi, ont été allumés volontairement. En effet, dans l’après-midi, un premier signalement de départ de feu aux abords du Piton des Orangers a été reçu par les pompiers à 14h56. Plusieurs foyers, à Piton Rouge, Grand Bénard et Tévélave, se sont ensuite déclarés simultanément. Peu de temps après un foyer était signalé sur le chemin des Anglais à la Possession. C’est cette simultanéité qui - comme en octobre 2010 -, accrédite la thèse d’actes volontaires. Cela d’autant que tous les départs de feux sont survenus au coeur du massif forestier dans des zones très difficile d’accès.
Les gendarmes ont ouvert une enquête. Il est demandé à toutes les personnes ayant remarqué quelque chose d’anormal dans la zone de l’incendie de téléphoner à la gendarmerie la plus proche.
Par ailleurs, par arrêté préfectorale, la route forestière du Maïdo au dessus de l’intersection avec la route foretière des Tamarins et la route forestière des Tamarins, tous leurs accès et tous les sentiers qui parcourent le massif des hauts de l’ouest (à l’exception du sentier de Roche Plate), sont fermés jusqu’à nouvel ordre. L’accès pour le bus de transport collectif est cependant autorisé jusqu’à l’arret conduisant au sentier d’accés à Mafate.
www.ipreunion.com