On a besoin de ce genre de film. On en a besoin pour retrouver des valeurs, pour se rappeler qu'ailleurs la vie est plus que difficile, pour relativiser nos problèmes d'occidentaux....
De nombreux enfants devraient aller voir ce film... histoire de réaliser leur chance...
En réalité, Sur le Chemin de l'Ecole, ce n'est pas vraiment un film, plutôt un documentaire.
On y rencontre avec émotion Samuel en Inde, Zahira dans le Haut Atlas du Maroc, Carlos en Patagonie et Jackson au Kénya....
Des enfants, âgés de 11 à 14 ans, vont à l'école... Quoi de plus normal. Et bien c'est normal et évident pour nous. Ces enfants là, ils marchent durant des heures avant d'arriver dans leur salle de classe; ils se lèvent très tôt pour cela. Ils traversent des paysages époustouflants chaque jours, prennent parfois des risques.
Le petit Jackson, du haut de ses 11 ans, parcourt vaillemment la savane kenyane chaque matin pour se rendre à l'école avec sa petite soeur qu'il protège et rassure tout au long du parcours au cours duquel ils croisent girafes et éléphants, au péril de leur vie. Son unique but est d'aller apprendre, d'arriver à l'heure malgré les 2 heures passées sous le soleil.
Zahira elle, à 14 ans, se rend chaque lundi dans son école du Haut Atlas au Maroc. 4 heures de marche avant d'atteindre son école, accompagnée de deux camarades. Mais rien ne peut la détourner de son but, devenir médecin. Elle est consciente de la chance qu'elle a de pouvoir étudier et ne se plaint pas de son sort.
Carlos lui, petit Argentin de Patagonie, se rend à l'école à cheval chaque matin. Pendant 2 heures il trotte avec sa petite soeur qui lui fait une confiance aveugle, il trotte dans ce paysage d'une beauté à couper le souffle.
Et puis il y a Samuel, un petit garçon qui n'a plus l'usage de ses jambes et qui garde un sourire fabuleux quoi qu'il arrive. Avec ses petits frères, quelque part dans le Golfe du Bengale, en Inde, il n'a pas peur d'être guidé sur son fauteuil tout rouillé aux roues voilées pendant des heures pour accéder à ce savoir. Il est aimé malgré son handicap. Le courage avec lequel ses petits frères poussent ce chariot miraculeux fabriqué de bric et de broc pendant des kilomètres chaque jour sans jamais se plaindre malgré la difficulté force l'admiration.
Une vraie leçon d'humilité comme on en a besoin parfois, tous et toutes autant que nous sommes. On sort grandit de la salle, on se sent bien parce qu'on a vu des enfants heureux malgré les épreuves qu'ils traversent. Ils sont heureux parce qu'ils savent profiter de leur once de chance... du bonheur à l'état pur....